La Voie de l'Hirondelle

Protection de la nature et transmission d'une expérience.

nos amis oiseaux de l’hiver ; à toi l’étourneau

Pendant que notre Yoko mange dans notre main, dehors, les oiseaux sauvages que nous nourrissons souffrent du froid. Tournesol, graisse, graines pour oiseaux de la nature, pommes, tout y passe… Evitons de leur donner du pain frais, qui provoque des troubles digestifs, du moins à une certaine dose. Et ne pas saler les abreuvoirs pour éviter le gel ; le sel nuit aux créatures ailées.

Durant plusieurs jours, outre Rififi,  notre rouge-gorge familier près de l’écurie, qui vient à un métre de nous, nous accueillons des étourneaux en nombre conséquent. L’un d’eux avait un problème à l’aile droite, qui trainait quelque peu par terre. Je m’étais habituée à le voir fréquenter nos boules de graisse sur le vieux pêcher, grignoter avec la nuée de moineaux domestiques, cherchant à reprendre des forces malgré son handicap. Tout le monde mangeait au même endroit, chardonnerets, verdiers, mésanges, sitelles, accenteurs plutôt solitaires, merles, et étourneaux en habit d’hiver pointillé. J’en ai bien profité, de mon étourneau. J’aurais bien voulu l’attraper pour le mettre au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Torsac, mais je n’ai pas réussi.

Un soir, j’ai essayé de nouveau, pour lui sauver la vie. L’oiseau sauvage m’a vue arriver, il était fatigué pourtant. Il s’est envolé dans un suprême éclat de liberté : la classe ! « Non, moi je préfère mourir dans la dureté de la Nature mère, je préfère rester où je suis, entouré de mes frères, qu’aller dans une volière. Je choisis la nature ».

Je suis repartie bredouille, triste mais admirative. Tu as choisi, l’ami. Vole, mon prince, vole vers ton destin. Moi, je retourne au chaud. Bravo.

Je ne t’ai pas revu le jour suivant, ni le suivant, ni le suivant. Je t’ai cherché partout, j’ai surveillé les chats du voisin, mais je ne t’ai plus revu, l’étourneau libre. Et j’ai eu beaucoup de peine de ne plus te revoir, de ne plus te revoir.

Cela fait trois mois et demi que les hirondelles sont parties vers leur Afrique équatoriale. L’association vient enfin de naître à la vie sociale et juridique, pour elles, pour leur rendre ce qu’elles nous ont apporté.

Leur nombre est en déclin. Il faut les aider. Il faut les accueillir, bonnes gens et renoncer au tout nickel, au tout propre, il faut cohabiter, concilier, participer, partager, aimer, aimer enfin.

L’étourneau, l’hirondelle : pour moi, vous êtes liberté. Vous êtes choix de vie.

Aidez-nous à les faire connaître, à faire changer les pensées, les modes périmées, protégeons les mal aimés : les petites « gens » de la nature, tout ce qui a aile, plume, écaille, élytre. Pendant que dorment les chauves-souris, le loir de la grange ; pendant que volent les hirondelles en Afrique chaude ; pendant que roupille le sieur crapaud, Jojo le bien nommé, moi j’écris ces lignes pour vous remercier, mes petits amis, pour vous faire connaître encore et encore, pour donner à ceux qui ne savent pas  : votre liberté d’Etres. J’écris partout, je ne cesse de parler pour vous, d’être votre porte-parole, car vous m’avez offert vos ailes pour découvrir votre royaume. C’est ma façon de vous dire : « merci ».

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Une réponse à “nos amis oiseaux de l’hiver ; à toi l’étourneau

  1. minarive 24 janvier 2013 à 10:42

    Bonjour Anny
    Comme tout votre amour de la nature est bien dit :o)
    Je n’ai plus de jardin, mais je m’efforce de donner à manger aux oiseaux sur mon balcon.
    Les étourneaux ne sont pas discrets c’est vrai, mais je les trouve bien beaux en hiver.
    Dommage que mes voisins ne partagent pas mon avis…
    Mina

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