La Voie de l'Hirondelle

Protection de la nature et transmission d'une expérience.

Thunderhead : Le blanc cumulus et nouvelles de l’association

Il est dans une petite cage avec Miracle, la perruche que l’association a sauvée d’une mort certaine. (Une vieille dame qui avait laissé son bec pousser à l’extrême, suite à une invasion de gale. On a taillé doucement l’organe déformé qui l’empêchait de vivre normalement et l’aurait fait mourir de faim à la longue, et on a traité contre l’acarien parasite. Miracle l’aide à finir (ou à continuer, va savoir…) sa vie handicapée. On n’a pas demandé l’avis de la vieille dame, du tout. On a agi. On a sauvé.)

Lui, Il s’appelle Cumulus parce que c’est une perruche blanche immaculée. Il jouait comme un fou il y a un an encore, avec son ami blanc Cipiou : les deux albinos se faisaient une guerre amicale de petits cracks, pour rire ! Ils se balançaient de concert. Ils étaient drôles !

Et notre Cumulus a manifesté les signes évidents d’une maladie inconnue : son abdomen s’est mis à enfler, la vie s’est relâchée en lui en même temps, car il est si fatigué de cela. Alors on l’a ramené à la maison, au chaud, en février, et on a consulté un spécialiste à Angoulême, le Dr Neu. Il a diagnostiqué une hernie intestinale, la même que j’ai eue. Mais moi, on m’a opérée. Pour Cumulus, l’opération serait si risquée qu’elle pourrait le tuer. Alors on a décidé de le laisser tranquille dans une cage près des autres perruches de la maison, les éclopées et les oiseaux à nous. On met Miracle et Cipiou avec lui, il n’est jamais seul. Il a droit aux meilleurs mets : du millet. IL a droit au chauffage la nuit, au soleil contre la fenêtre. Il a droit à tout ce que lui permet sa nouvelle vie d’handicapé. Je voudrais que cela dure longtemps, parce qu’un animal sait si bien s’accommoder de toute situation, il est si philosophe, si sage, si magnifique dans le tragique, si heureux dans la tentative de survie.

Toutes les nuits, je me relève, je lui chante une petite chanson, heureuse si heureuse de le voir en vie. Il dort beaucoup, notre petit nuage de plumes, mais il vit bien. Je le trouve brillant intérieurement comme extérieurement  : son albinisme est si gracieux. Il me donne sa brillance et moi je lui prodigue mon énergie vitale. J’ai toujours peur de le voir affalé dans sa plume. Moi, j’ai crainte mais l’oiseau de me fortifier, lui : la mort, il l’affronte sans y penser ; c’est un sage. Il est la brillance. Il est la vie même.

Alors, zen aussi, je le regarde et l’admire en écrivant ces lignes. Il est zen, il se régale, il est beau, je l’aime fort, il me donne leçon de vie et j’admire les animaux comme jamais.

Je voudrais tant que cela dure mais Nature décidera au mieux ; Miracle, la perruche sauvée, c’est déjà si beau…

Mon beau petit coeur de Plumes, merci en tout cas, pour cet instant précieux où j’écris cela, merci de ce cadeau ici et maintenant, merci de ta grâce. Tu es là et tu m’apprends le zen.

 

Ce mois ci, nous avons placé un golden retriever, Chouky, grâce au refuge de l’Angoumois, qui est merveilleux. Merci à Katia et toute l’équipe.

Nous avons adopté la chienne que nous avions en famille d’accueil : Titine.

Nous avons sauvé plus de 50 poissons rouges d’un bassin qui perdait pendant l’absence de la dame, ils sont donc dans le nôtre, avec des grenouilles rescapées de la sécheresse, qui chantent poliment quand je leur murmure croa ou creuc creuc, et deux salamandres.

Nous avons perdu cet hiver Peter Pan, d’un mal de ponte, Grâce l’autre perruche, ainsi que Turlututu.

Nous avons mené Cumulus chez le vétérinaire, ainsi que la jument Cétoune à Roumazières, ainsi que la chienne Chouquette. Tout ce monde, actuellement, est ainsi en vie, merci aux vétérinaires qui ont fait du bon travail. Je ne vous dis pas les nuits blanches passées à m’angoisser.

Quand donc deviendrai-je zen comme toi, Cumulus ? Je m’y attelle et te promets de faire tout pour suivre ta voie pure.

Nous avons aussi accueilli les hirondelles dans les nids de la LPO et autres confections personnelles pour les attirer ; nous leur faisons de la boue en outre tous les matins.

Pour le moment, au 5 avril, elles sont 7 et commencent à peine à s’installer dans les nids deux par deux. Les mâles sont arrivés les premiers.

Que vous dire encore ? Nous signons des pétitions sur internet, participons à Actu-Animaux, site qui sauve des bêtes martyres, nous voyons des horreurs sans nom : massacre des chiens en Ukraine suite à l’euro foot en préparation, corridas vantées aux petits enfants, abus de la chasse qui va décimer les derniers prédateurs : renards si beaux. Nous sommes contre la chasse, qui nous ment, qui permet le lâcher de milliers d’animaux élevés à seule fin d’assouvir l’instinct des tueurs. Il y a, heureusement,  des chasseurs qui ne sont pas de vrais meurtriers, mais trop d’espèces sauvages sont menacées et la nature se débrouillerait mieux sans l’homme… Bref, nous sommes un peu partout, localement mais sûrement.

A la gloire de l’animal, de l’arbre et de la vie. Nous essayons de faire un peu de bien avec peu de moyens. N’hésitez pas à parler de nous : nous avons accueilli quelques jeunes en stages, soit canin soit ornithologique.

Nous communiquons avec de très nombreuses associations et nous voterons pour les candidats qui ont envie de préserver la nature, de quelque bord qu’ils soient, car nous sommes apolitiques.
Nos mots d’ordre sont : protection, respect, amour, compassion, recherche de la qualité de vie, pacifisme le plus possible. Nous refusons d’alimenter toute violence même si nous dénonçons haut et fort tout abus. L’animal est le grand martyr de la terre depuis l’avènement de l’homme.

D’où actes…. Merci à vous qui partagez notre idéal simple et pur.

Cumulus, mon petit coeur, comment vas-tu ???  Tu es notre petit emblème, un petit être blanc courageux.

Petit Nuage, courage à toi, oiseau d’amour.

J’ajoute que, derrière ces quelques lignes rédigées un après midi, où les fleurs d’aubépine m’ont apporté leur beauté, se cachent aussi une grande révolte devant tant de martyrs animaux ou végétaux, un immense désespoir. Mais je décide de ne pas entrer dans la violence, qui règne déjà en maître sur notre espèce humaine. Nous choisissons  de nous battre, mais dans la paix autant que faire se peut. A notre façon. Avec nos idées propres.

Aucun fusil ne doit pénétrer dans la réserve. Si un arrêté préfectoral ordonnait une battue, par contre, je ne sais comment je réagirais. Mais il faudrait un ordre d’en haut, préfecture ou autre procureur, sinon, j’interdirais légalement l’entrée des chasseurs sur notre refuge sauvage.

Et tant que j’aurais force et courage, je défendrai l’oiseau ou le quatre pattes poursuivi.

Au nom de la vie qu’aime mon petit ami Cumulus, en anglais : Thunderhead, chef de ligne de 20 grammes.

Imaginez : une armée pacifiste conduite par une perruche !!! Eh bien, j’ai de l’imagination !!!!! Et je vous le dis : Cumulus est une force vive, apaisante et clarifiante. Il est ma référence, mon courage.

A toi,  petit coeur battant.

Anny des hirondelles.

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Une réponse à “Thunderhead : Le blanc cumulus et nouvelles de l’association

  1. Andrée & Daniel 28 août 2012 à 06:19

    Très belles remarques sur toute cette nature qui nous entoure, malgré les horreurs qu’elle subit
    si souvent, mais en la défendant , à plusieurs Associations, on arrivera bien à des solutions plus
    saines et humaines – Remercions Anny pour ses beaux « poêmes » sur tout ce qui l’entoure et son
    dévouement envers « les nuisibles » comme certains « méchants » disent – Merci, merci milles fois –

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