« Le courage du chien : il regarde ce qui surgit devant lui, sans se demander si les choses auraient pu se passer autrement. Je pense à ces efforts de l’homme pour dénier toute conscience aux animaux ».
« Que savons-nous des pensées de l’ours ? ».
Ces deux citations sont extraites de « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson.
De même que « Plouf, la pensée », pour nous signifier que Schopenhauer et Heidegger parlaient du vivant avec des certitudes mais que personne ne sait ce que pense un moucheron. Souvent, en sortant un petiot minuscule d’un abreuvoir mortel, j’ai vu l’insecte se remettre doucement, se frotter les antennes, les élytres avec tendresse, tout ému de se retrouver intact dans son petit corps chitineux. Sauver un chien ou sauver une mouchette, quelle différence à mes yeux à présent ? N’ont-t’ils pas tous deux émotion et réflexion quand il s’agit de sauver leur peau ou leur carapace ?
Oui, Sylvain, nous ne savons pas les pensées de l’ours. Nous massacrons sans vergogne, sans cesse, des êtres dits inférieurs au nom d’une morale qui arrange bien notre porte-monnaie et notre ego.
« Mais qu’en sais-tu Arthur, d’où tiens-tu ta science en la matière, de quelle conversation avec quel oiseau t’es-tu pénétré pour avancer pareille certitude ? » ajoute en substance l’écrivain ermite.
J’aimerais, oh oui j’aimerais, qu’un immense courant d ‘énergie ondule dans les sphères de nos psychismes, proclamant : « Nous sommes tous liés, remettons nos certitudes, nos théories en cause, revisitons notre monde et regardons-le avec des yeux neufs et en accord avec l’entité Nature, comme dit mon ami Loulou.
Pierre Auguste Renoir : « Vous arrivez devant la nature avec des théories, la nature flanque tout par terre ». Oh ! Que oui !!! Vivent les Albert Schweitzer qui ne voulaient pas tuer le moustique, que s’ils y étaient vraiment contraints et tristes de le faire.
Chez moi, il y a un nid de frelons français non loin. J’ai toujours cohabité pacifiquement avec ce peuple rayé brillant. Je me demande combien de temps va pouvoir durer cette relation paisible, jusqu’à quand pourront-t’ils défier les hommes : un jour, quelqu’un voudra les détruire, et moi, je repousserai ce jour le plus possible, les défendant bec et ongles. Personne ne sait qu’ils sont là, on en voit de temps à autre, bien sûr, mais on ne sait pas d’où ils viennent exactement. Moi, je le sais depuis longtemps.
Ils sont beaux, ces frelons mal aimés, de même que la petite fleur des champs dont je ne sais pas le nom mais qui est butinée par les abeilles. On va se plaindre qu’il n’y en a presque plus, et on n’arrête pas de leur couper la nourriture sous les antennes.
Tu comprends ? Mouarf, émet Wooky, le chien, sous la table. Lui, son absolu, c’est le jeu. Le jeu !!!
C’est un philosophe sage, ce colley au long long nez, si long qu’on n’arrive pas à voir les deux yeux en même temps quand on le regarde du côté de la truffe, face à face. Hiiiii
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