« Puissions-nous nous aimer sans nous juger » est une phrase extraite d’une prière pour l’estime de soi, de Don Miguel Ruiz, auteur éclairé des « 4 Accords Toltèques ».
J’ai lu ce livre tout à fait par hasard et il complétait bien mes recherches intellectuelles sur le mieux vivre et le mieux vivre ensemble, qui est un défi à relever pour l’humanité. Avoir une parole impeccable, c’est-à-dire ne pas être médisant. Ne jamais se sentir visé, c’est-à-dire être libre et non coupable dans sa tête. Ne pas supposer que l’autre est comme ceci ou comme cela. Et le top, faire toujours de son mieux. Vous connaissez sans doute ces accords mieux que moi, qui viens juste de les découvrir.
Ca m’a intéressée car je pense que si on s’accepte, si on arrête de toujours se flageller moralement, on peut aimer la vie et les autres de plus en plus. On est dans l’ouverture, dans le « avec » et non plus dans la marche « contre » nature.
C’est mon avis. Il y aurait beaucoup à dire sur cette façon de se tranformer de l’intérieur pour transformer le monde, mais d’autres l’ont fait mieux que moi. C’est juste que je m’en sers pour combattre le « mal » que je vois dans nos associations : ces humains qui saccagent les animaux et les végétaux, par exemple. Je ne parle même pas des guerres, des enfants esclaves. On voit plus le « bien » si on agit en harmonie avec ces accords ; on est en phase avec l’univers primordial, avec la neutralité de la Nature mère, sur la fréquence Unité du vivant.
Bien des sages ont visé les mêmes objectifs avec d’autres mots, durant toute notre évolution. Mais ici, on est plus dans le chamanisme primitif, et c’est assez original et bienvenu, dans notre époque où le génocide des peuples sauvages et plus purs que nous bat son plein. Sans parler de l’extinction annoncée des grands singes, nos admirables cousins.
Oh, bien sûr, Miguel Ruiz reprend les thèmes de l’amour universel, mais son horizon est très ouvert et proche de la nature originelle. On ne peut jamais être tout amour, mais le 4ème accord me sied parfaitement, moi qui me culpabilise de ne jamais faire assez ou de chuter : faites de votre mieux et n’y pensez plus.
Il nous parle de cet étranglement religieux qui a fait de l’humain culturel un être formaté, maté tout simplement, qui ne sait plus être lui-même comme cette petite fille qui chantait avant que sa maman chérie lui dise qu’elle a une voix épouvantable et qu’elle doit la laisser travailler tranquille. Nos journées de stress moderne nous déconnectent de l’Un primordial, de ce « » » »Dieu » » » intérieur qu’est notre pureté latente, celle d’avant notre big bang personnel, la naissance de notre univers mental et humain. Il y aurait de quoi argumenter et je n’en ai pas la prétention.
Je dis juste que si nous savons nous centrer dans l’énergie innocente de la Nature, être enfin nous-mêmes sans-tabous-ni-préjugés-ni-ordre-culturel-limitant, nous pourrons enfin avoir un peu de paix intérieure et l’ offrir autour de nous. S’aimer soi pour aimer le monde, en somme. Ce n’est pas se résigner mais c’est trouver l’action juste, un peu comme dans le non-agir du taoïsme qui est si intelligent et subtil. Nous n’avons pas besoin d’être des héros pour nous brancher sur la force de l’arbre bien aimé et admirer un vol de grues cendrées qui suivent le vent au lieu de lutter contre lui comme des malades.
Alors, puisque tu t’aimes enfin, tu es libre comme le petit enfant et tu peux chanter sous la pluie ton amie.. Tu fais moins de mal à la nature puisque ton corps l’habite et qu’elle habite ton corps. Tu peux tendre la main à la patte poilue : viens, n’aie plus peur, je suis comme toi, je vis sur la même terre et je regarde le même soleil. Des esprits malins m’ont dit que c’était con et simpliste, pure utopie, mais moi j’y ai trouvé du réconfort et je me suis sentie plus féérique que ces esprits négatifs.Nous sommes notre façon de réfléchir : nous pouvons devenir magiques.
C’est simple et bien vrai. Pensons bien pour ne plus être les victimes du sort d’éternelle souffrance jetée par l’humanité actuelle. Devenons responsables de notre Etre, pour pouvoir accueillir le nuage, la fourmi, l’enfant, l’arbre dans notre essentiel.
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